Avignon, la revue de presse
A Avignon, nous avons vu le Prince de Hombourg, bien évidemment, dans la cour d’honneur du Palais des Papes, mais ce sont surtout les spectacles OFF qui nous ont captivés. Voici ceux que nous avons préférés, et si vous en entendez parler ici et là, courez-y! –Comment moi je? par la Compagnie Tourneboulé (Lille), un petit bijou d’intelligence et de tendresse. -Tchaïkowski, mon fol amour, par Pierrette Dupoyet, comédienne ambassadrice de la langue francophone, de la fraternité, et des personnages remarquables, qui présente ses créations dans plus de 70 pays.
-Jaurès, assassiné deux fois! toujours par Pierrette Dupoyet, vibrant!
–Teruel, danse et poème, un hymne à l’amour et à la sensualité, par la Compagnie Interface.
-Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour? Pérec, par la Compagnie Petit Bois Cie, Toulouse: trois comédiens désopilants, des enchaînements époustouflants, un régal!
–Les Fables de La Fontaine, par le théâtre de l’Etreinte, Val de Marne, mise en scène de William Mesguich. C’est fin, intelligent, drôle, inventif. Et les enfants réagissent au quart de tour quand il s’agit de suggérer de bonnes idées à Monsieur de La Fontaine.
–Binari, souvenirs de la mère, Cie Mac Théâtre, une cérémonie chamanique coréenne, le deuil d’une mère. Un spectacle d’une grande beauté, d’une grande tristesse, parsemé d’humour.
-Des rêves dans le Sable, la Nouvelle Seine, Paris, Lorène Bihorel. Le conte naît sous nos yeux émerveillés, les doigts chassent le sable en vagues, posent une infinité de perles dans le sable roux. C’est magique.
–Trahisons, de Harold Pinter, mise en scène de Daniel Mesguich. ou la déconstruction du mensonge, de non-dit en non-dit. L’interprétation est magistrale.
–Rhinocéros amoureux, de Liao Yimei, incontournable du répertoir chinois, par la compagnie chinoise Beijing Fringe Festival du studio de Meng Jinhui. Une pièce esthétique, pleine de grâce, de poésie et de mélancolie. Une scénographie puissante et dynamique, et des acteurs jeunes et beaux.